Burdina, hierro, la saga du fer

Par le chant, la danse et le théâtre, Burdina, hierro, la saga du fer offre une plongée poétique dans l’intimité des familles andalouses qui, poussées par la misère, rejoignaient les mines de fer de Biscaye pour extraire « l’or rouge » incrusté dans les veines des montagnes de Triano, de Bilbao jusqu’à l’océan.

Le spectacle raconte les adieux, les espoirs, la perte de l’être aimé… et pour les femmes qui restent seules, la nécessité de prendre son destin en main et de renaître.

La danseuse Adriana Bilbao incarne cette détermination. Son flamenco s’envole au contact des chants basques et andalous de Beñat Achiary et Raúl Micó, sur les musiques de Guillermo Guillén et Michel Queuille et aux rythmes des percussions
verticales de trois « foreurs » qui, barre à mine en main, incarnent la mémoire de leurs ancêtres.

Kantuaren, dantzaren eta antzerkiaren bitartez, Burdina, hierro, la saga du fer sorkuntzak halako murgiltze poetiko bat eskaintzen digu andaluziar familien intimitatean. Miseriak bultzatuta, Bizkaiko burdin meategietara heldu ziren, Trianoko mendietako «urre gorria» ateratzeko.

Ikusgarriak agurrak, itxaropenak, maitatu pertsonaren galtzea kontatzen ditu... eta bakarrik gelditzen diren emazteentzat, zortea eskuetan hartzeko eta berpizteko beharra.

Adriana Bilbao dantzariak deliberamendu horren adibide argia da. Bere flamenkoak hegan egiten du Beñat Achiary-ren eta Raúl Micó-ren euskal eta andaluziar kantuekin batera, Guillermo Guillén eta Michel Queuille-ren musiken gainean eta burdin-haga eskuetan duten hiru harrizilatzaileren erritmora, hauek arbasoen memorioa irudikatzen dutelarik.  

En coréalisation avec l'Institut culturel basque | Euskal kultur erakundearen partaidetzarekin

Table ronde en prélude au spectacle : Immigrations récentes en Pays Basque 
Entrée libre, sans réservation

25.02.20 > 19h
BAYONNE > Théâtre Michel Portal

Faut-il donner un point de départ à ces voyages qui, dès la Préhistoire ont mélangé nos sangs, fécondé nos imaginaires, façonné nos langues, enrichi nos cultures dans l’échange...? Une histoire sans début ni fin qui, dans cette « table ronde », sera centrée sur l’épopée du Fer et sur le développement industriel du 19eme siècle jusqu’à nous en Pays Basque.

Les lieux emblématiques de cette épopée vont des montagnes de fer du Triano, de ses mines entre Bilbao et l’océan, à la rive droite de l’Adour où se tenaient les Forges de l’Adour fabriquant l’acier avec l’or rouge de Biscaye... Jusqu’aux Fonderies de Mousserolles, plus haut sur la rive gauche du fleuve avec ses ouvriers-paysans basques et gascons mais aussi avec des bayonnais, des marocains... Fonderies aujourd’hui devenues tas de terre après le départ des machines et savoirs-faires exportés vers les aciéries de Chine... Mais aussi jusqu’aux immigrations portugaises et d’autres pays...

Les participants :
Ibai Etxezarraga Alvarez, de Bilbao, architecte dont le regard s’étend de la campagne aux usines dans le paysage post-industriel, un des producteurs du projet artistique et culturel transfrontalier « Burdina-Hierro-La saga du fer»
Juan Gorostidi de Donostia, qui connaît de l’intérieur l’histoire des travailleurs de Rentería, journaliste, écrivain
Bernard Calbete, de Boucau-Tarnos, issu d’une famille de travailleurs des Forges de l’Adour, famille originaire d’Aragon, collecteur de mémoires
Des membres du collectif des habitants des Hauts de Sainte-Croix (témoignages de migrations)
Itxaro Borda poète, historienne, postière à Bayonne-Saint Esprit pendant des années